lundi 25 avril 2011

Le Ibonheur

Je suis à la recherche du Bonheur. Je peux confirmer qu’il n’est pas sur LE pont à 5 h, collé sur le monsieur qui sue dans le métro, accroché à une bouteille dans mon lit ni chez Pacini… Parce que si pour toi le bar à pain est une raison de faire la fête, ta serveuse voit la vie autrement.

Mais je comprends que notre guerre de croûtes ne la rende pas heureuse. Dans son idéal de bonheur, il n’y a pas 5 adultes qui viennent recréer le débarquement de Normandie version beurre à l’ail.

Mais je peux la comprendre, c’est dur de trouver le bonheur. J’essaie jour après jour, mais c’est impossible. 

Le climat, on est en pleine saison des pluies. Les inondations me font peur, je ne suis pas un très bon nageur. Il y a aussi des catastrophes naturelles qui font des milliers de morts : y’a la famine ; la soif ; les épidémies ; la guerre ; les inégalités sociales ; l’oppression des femmes ; la vente de jeune fille ; des enfants qui travaillent. On se couche le soir dans un abri de fortune en sachant très bien que le village d’à côté peut nous tomber dessus à tout moment. Mais, on garde le sourire et on croit que demain sera meilleur, que l’homme blanc va nous crisser la pa-- Oh excusez-moi, je nous ai encore confondus avec l’Afrique. C’est parce qu’on est comme le Ying et l’Afrique c’est le Yang. On se complète. Bin oui eux, ils souffrent et nous on chiale que la vie est dure.

Mon bonheur est plus difficile à combler que le leur. Eux ils n’ont rien connu dans vie. Mais j’ai connu les jeux vidéo ; super écran ; le laser Quest ; le magicbullet ; le réfrigérateur ; le micro-onde. C’est sur qu’un ballon, un cerf-volant ou quelqu’un qui m’offre un ananas, ça ne me fait ni chaud, ni froid.

Mais je suis tanné de tout ça, il me faut autre chose. Mais qu'est-ce que le bonheur en 2011. 

Du coin de l'oeil, j’aperçois 4 personnes, souriant dans la rue. Les premiers que je croise, qui ne me sourient pas pour m’offrir une ’tite danse dans un bar miteux juste au dessus d'un commerce louche.

Ils sont autour d’un Iphone!
Bin oui je suis con, pour être heureux j’ai besoin de la Itechnologie. Je ne suis vraiment pas vite, moi pis un bébé chiot, même combat : trouver une mamelle pour me nourrir.

C’est simple je dois fréquenter la communauté « I » Les Icafé, manger un Iburger, qu’on discute de Ioption, qu’on peut Iajouter à la Iinterface de notre IvieIyayaye. Que de Ibonheur.
Pouvoir passer du temps avec mes Iamis.

C’est décidé je m’en vais à la belle boutique blanche et je m’achète un Iphone.

Le gouvernement devrait investir dans le Ibonheur de tout le monde. Faut juste imprimer un peu d’argent pour réussir mon projet. Aille, monsieur imprimeur de billets (ouais c’est sûr que le gars qui pèse sur STARTE lit mon blog) pesez sur STARTE. Imprimez-moi ça, grâce à vous va être un pays riche.

Parce que l’argent est en voie de disparition. J’ai fait une expérience, j’ai mis 10 $ dans mes poches et j’ai laissé l’eau coulée chez moi sans arrêt, et le 10 $ a disparu avant que l’eau cesse de couler.

L’excitation s’empare de moi, je suis devant mon Iphone et je ris, et je ris, et je ris. Mais quand tu es seul au milieu de Ste-Catherine et que tu ris en arrière de ton Iphone. Tu n’as pas l’air Iheureux, tu à l’air Imalade mental. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire